TV 
  • La chaîne du service publique lance « Prodiges Pop » ce samedi 16 septembre à 21h10.
  • L’émission accueille un jury composé de Blanca Li, Chimène Badi et Ibrahim Maalouf.
  • « Au lieu de jouer ou de danser sur du Mozart, du Beethoven ou du Liszt, l’orchestre va interpréter du Juliette Armanet, du Johnny Hallyday, du Daft Punk, du Michael Jackson », explique Nicolas Missoffe, producteur chez Endemol.

Le 27 décembre 2014, France 2 confiait à Marianne James la présentation de la toute première édition de « Prodiges », un concours articulé autour de trois catégories : chant lyrique, musique instrumentale et danse classique. L’émission révèle ainsi, dès la première saison, la violoniste Camille Bertholet, nommée par la suite aux Victoires de la musique classique dans la catégorie « Révélation » en 2016. Alors que la dixième saison se profile en fin d’année, France 2 décline ce concept et propose « Prodiges Pop ». Cette nouvelle version, dont les 15 candidats sont âgés de 9 à 16 ans, conserve trois spécialités (instrument, danse, chant) mais en faisant « un petit pas de côté », comme l’explique Nicolas Missoffe, producteur chez Endemol. « Au lieu de jouer ou de danser sur du Mozart, du Beethoven ou du Liszt, l’orchestre va interpréter du Juliette Armanet, du Johnny Hallyday, du Daft Punk, du Michael Jackson, détaille-t-il. Pour donner cette couleur plus pop au son, on a ajouté dans l’orchestre une ligne rythmique basse-batterie-guitare-clavier, ce qui donne vraiment une couleur musicale très différente de ce qui fait la signature de  » Prodiges « . Quant aux danseurs, au lieu de faire des pointes classiques, ils vont faire du modern jazz, ou du contemporain ».

Volonté de transmission

L’émission se dote également d’un jury propre à l’univers de la pop. La chorégraphe Blanca Li se réjouit de voir des enfants passionnés. Celle qui n’aurait « jamais pu vivre sans la danse », une discipline qu’elle a commencée à 12 ans, souhaite « les aider à s’améliorer et à suivre leurs rêves encore plus loin ». Le trompettiste Ibrahim Maalouf, également compositeur et producteur, y voit la suite logique de sa volonté de transmission et souhaite valoriser la présence des instrumentistes. « Ils n’ont pas assez de visibilité dans le monde musical et médiatique, estime-t-il. Cette émission est une opportunité incroyable de montrer que les instrumentistes peuvent toucher, impressionner, faire le show, peuvent être tout aussi passionnants à suivre que les chanteurs et les danseurs ». Quant à Chimène Badi, elle-même découverte dans « Popstars » en 2002, elle espère pouvoir accompagner ces enfants avec bienveillance et douceur, estimant qu’à leur âge elle n’aurait peut-être pas eu le courage de faire cette démarche. «  » Prodiges Pop  » est une version qui laisse place peut-être à un peu plus de failles, des choses un peu moins parfaites, ajoute-t-elle. C’est dans l’imperfection qu’on chope l’émotion, pour moi c’est important. La musique, c’est transmettre, partager des choses et c’est pour ça que je suis là et que je participe à cet évènement avec un immense plaisir ».

« La technique ne prend pas le dessus sur l’émotion »

Mais qu’est-ce qui guide véritablement le choix de ces jurés ? Certes, la technique, mais pas seulement. « Pour le chant, je souhaite ressentir quelque chose de vrai, de sincère, d’honnête, commence Chimène Badi. Puis je veux aussi du lâcher prise, j’ai envie que l’enfant en face de moi s’amuse, prenne du plaisir. Pour moi, la technique ne prend pas le dessus sur l’émotion ». Ibrahim Maalouf insiste sur l’importance d’avoir « un minimum de bagages et de virtuosité » mais y ajoute aussi le charisme. « C’est important car c’est un métier d‘image, note-t-il. Quand on est sur scène, si on n’assume pas sa position, il y aura un moment on aura du mal à en faire son métier. Puis le critère le plus important, c’est surtout de sentir que j’ai été touché par l’artiste face à moi ». Autant d’arguments auxquels se rallie Blanca Li.

En tout cas, la passion qui anime ces jeunes talents semble être communicative puisque les enfants de Faustine Bollaert, venus assister au tournage, n’y ont pas résisté. « Depuis ils me tannent, avoue la présentatrice. Mon fils veut faire de la guitare électrique et ma fille du break dance, donc je me dis qu’on est vraiment dans ce que l’émission véhicule. J’ai l’impression que c’est une porte d’entrée pour des arts différents qui leur paraissent du coup très accessibles ».

A l’issue de cette première soirée, le jury désignera les trois meilleurs prodiges de chaque catégorie. La finale se déroulera la semaine prochaine, le samedi 23 septembre.

Source: Lire L’Article Complet