Ce jour historique s’est transformé en cauchemar…
Du jamais vu sous la reine Elizabeth II ! Pour son premier vrai « discours du roi » – une tradition qui lance les sessions du Parlement britannique –, Charless’est fait copieusement huer la semaine dernière à son arrivée au palais de Westminster : « Pas mon roi ! Quel gâchis !« ont scandé sur son passage des dizaines de militants anti-monarchistes. Tout juste rentré avec la reine Camilla d’un voyage d’État au Kenya, Charles s’était déjà prêté à l’exercice du discours parlementaire il y a dix-huit mois. Il n’était alors qu’héritier du trône, remplaçant pour cet important rituel de la vie politique britannique, la reine Elizabeth dont l’état de santé la privait pour la première fois de cet exercice devant la Chambre des lords.
Le nouveau souverain était revenu au lendemain de son couronnement, et déjà des opposants s’étaient retrouvés sur son chemin. Pour la petite histoire, ce « discours du roi » n’en est pas vraiment un : le texte est en fait rédigé à l’avance par le Premier ministre, en l’occurrence Rishi Sunak, à la tête d’un gouvernement conservateur. De copieuses huées, « inimaginables sous Elizabeth II« , selon les quelques commentateurs. Pour le journal The Guardian, l’un des quotidiens de la perfide Albion les plus réputés, « ce n’est pas le début d’une révolution, mais c’est notable. Cela n’est pas arrivé à sa mère… »
Le 6 mai dernier, pendant son couronnement, Charles avait essuyé les mêmes critiques de la part d’opposants farouches à la tradition monarchiste. Le mot d’ordre du jour était déjà : « Pas mon roi !« .
FRANÇOIS PERRET
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