A 42 ans, elle ne court plus apr\u00e8s les modes<\/strong>. Elle a retrouv\u00e9 le roux de ses d\u00e9buts mais elle appr\u00e9cie de vieillir avec un public qui l’a vue d\u00e9barquer de son Nouveau-Brunswick, province canadienne bilingue, il y a deux d\u00e9cennies. \u00ab\u00a0On m’a toujours cru plus \u00e2g\u00e9e que je ne l’\u00e9tais, de toute fa\u00e7on !\u00a0\u00bb<\/em>, ironise-t-elle. La Canadienne dit avoir appris l’importance des textes de ce c\u00f4t\u00e9-ci de l’Atlantique. La France est devenue son pays de c\u0153ur. Elle a v\u00e9cu dans les Landes avec le p\u00e8re de son fils Bixente<\/strong>, aujourd’hui \u00e2g\u00e9 de 8 ans. Divorc\u00e9e, elle a regagn\u00e9 la r\u00e9gion parisienne. Avec Vincent Bidal, musicien au service d’Alain Chamfort, Myl\u00e8ne Farmer, Mika ou encore Thomas Dutronc, ils se sont install\u00e9s dans la banlieue est de la capitale. Natasha a perdu un peu de son accent<\/strong> mais elle a conserv\u00e9 quelque chose d’assez rare dans son milieu. On se connaissait. On l’a retrouv\u00e9e ponctuelle, obtemp\u00e9rant avec un souci de faire au mieux, au plus vite, dans le cadre de notre shooting \u00e0 Strasbourg. Pragmatisme nord-am\u00e9ricain ou reflet d’une vie spirituelle d\u00e9sencombr\u00e9e de l’ego d’artiste ? Natasha a la foi, pratique et enseigne le yoga, disserte sur le bonheur sur AirZen Radio. Elle affirme encore : \u00ab\u00a0J’aime mon m\u00e9tier mais il n’est pas la colonne vert\u00e9brale de ma vie<\/em><\/strong>.\u00a0\u00bb Aveu d\u00e9stabilisant. Comme sa fa\u00e7on d’\u00eatre si ancr\u00e9e, si peu s\u00e9ductrice, qu’on pourrait croire parfois qu’elle tient \u00e0 distance. \u00ab\u00a0Tu vois !<\/em>\u00ab\u00a0, lui souffle son compagnon. Natasha et lui se sont connus sur une tourn\u00e9e des \u00e9glises, alors que Vincent rempla\u00e7ait le pianiste Jean-Luc L\u00e9onardon, accompagnant d’ordinaire la chanteuse.<\/p>\n \u00ab\u00a0\u00c7a n’a pas \u00e9t\u00e9 un coup de foudre. Il s’agissait d’une collaboration. Il s’est m\u00eame pass\u00e9 un certain temps avant que nous devenions complices\u00a0\u00bb<\/em><\/strong>, raconte Natasha. <\/strong>Elle pr\u00e9cise : \u00ab\u00a0En fait, chacun avait sa conception des chansons et comme nous sommes deux leaders\u2026\u00a0\u00bb<\/em> La bascule a lieu apr\u00e8s un concert \u00e0 Lyon, durant lequel, se souvient Vincent, ils ne se regardent \u00ab\u00a0pas une seule fois<\/em>.\u00a0\u00bb \u00ab\u00a0Ce fut pourtant l’un de nos meilleurs concerts<\/em>\u00ab\u00a0, poursuit-il. \u00ab\u00a0Nous nous sommes expliqu\u00e9s le lendemain et c’est l\u00e0 qu’on a vraiment appris \u00e0 se conna\u00eetre\u00a0\u00bb<\/em><\/strong>, se rem\u00e9more-t-elle. On croit deviner le r\u00e9confort pour cette expatri\u00e9e, m\u00e8re divorc\u00e9e et artiste ayant suivi des chemins de traverse, de pouvoir compter sur un homme solide, difficilement intimidable, avec des convictions. Elle ne d\u00e9ment pas. Ils s’accordent surtout pour dire qu’\u00e0 plus de 40 ans, artistes accomplis, ils sont \u00ab\u00a0<\/strong>deux personnes autonomes qui prennent plaisir \u00e0 se retrouver<\/em><\/strong>.<\/em>\u00a0\u00bb A la maison, sur sc\u00e8ne ou en studio. Le Christmas Album <\/em>de Natasha \u00e9tait \u00ab\u00a0un r\u00eave de petite fille\u00a0\u00bb. Il est devenu r\u00e9alit\u00e9 avec Vincent, cr\u00e9dit\u00e9 en tant que pianiste et r\u00e9alisateur. Ils l’ont con\u00e7u comme un accompagnement musical des 24 et 25 d\u00e9cembre. Le swing est joyeux, apaisant. Comme leur vie de famille recompos\u00e9e.<\/p>\n A Strasbourg, dont elle conna\u00eet toutes les rues, Natasha a souvent retrouv\u00e9 l’esprit de No\u00ebl, tel qu’on le f\u00eate au Canada. Son compagnon a beau se dire d’un naturel impatient, peu dispos\u00e9 pour la pratique de la m\u00e9ditation ou du yoga, la chanteuse s’\u00e9meut de la complicit\u00e9 qu’il a su nouer, sans rien forcer, avec son fils, qui le surnomme \u00ab Pap’s \u00bb.<\/strong> \u00ab\u00a0Vincent<\/em>, nous chuchote-t-elle, a d\u00e9j\u00e0 renonc\u00e9 \u00e0 des dates de concert pour ne pas louper des retrouvailles avec Bixente<\/em>. Le pianiste, plus pudique, dit avoir eu \u00ab\u00a0de la chance<\/em>\u00a0\u00bb avec cet enfant. Bixente aimerait bien un petit fr\u00e8re ou une petite s\u0153ur. Lors d’une r\u00e9cente visite nocturne du Jardin des Plantes, \u00e0 Paris, le gar\u00e7onnet s’est arr\u00eat\u00e9 devant des illuminations, sommant sa m\u00e8re et son \u00ab\u00a0Pap’s\u00a0\u00bb : \u00ab\u00a0C’est l\u00e0 qu’il faut que vous vous mariez !\u00a0\u00bb<\/em> Aucun de ces v\u0153ux n’est planifi\u00e9 pour 2024, m\u00eame si Natasha ne reculerait pas devant une demande en mariage. Vraie force de caract\u00e8re que d’aller vers son bonheur.<\/p>\n Cet article \u00e9tait \u00e0 retrouver dans le Gala N\u00b01592, disponible le 14 d\u00e9cembre dernier dans les kiosques. Le nouveau num\u00e9ro de Gala sort ce jeudi 21 d\u00e9cembre 2023. Bonne lecture.<\/strong><\/p>\n Cr\u00e9dits photos : Delphine Ghosarossian<\/p>\n![](\"https:\/\/www.gala.fr\/imgre\/fit\/~1~gal~2023~11~09~8e17250a-0c24-4864-bc61-eea740f2018d.jpeg\")
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