{"id":411787,"date":"2023-11-12T14:39:06","date_gmt":"2023-11-12T14:39:06","guid":{"rendered":"https:\/\/clbritmondiale.com\/?p=411787"},"modified":"2023-11-12T14:39:06","modified_gmt":"2023-11-12T14:39:06","slug":"sambre-raconte-30-ans-de-non-prise-en-charge-des-victimes-de-viols","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/clbritmondiale.com\/lifestyle\/sambre-raconte-30-ans-de-non-prise-en-charge-des-victimes-de-viols\/","title":{"rendered":"\u00ab\u00a0''Sambre''\u00a0raconte\u00a030 ans de non prise en charge des victimes de viols\u00a0\u00bb"},"content":{"rendered":"
Comment le « violeur de la Sambre » a-t-il pu agresser des dizaines de femmes pendant plus de trente ans sans se faire arrêter ? La série Sambre<\/em>, du nom de la rivière franco-belge qui a été le théâtre d’une cinquantaine de viols entre les années 1980 et 2018, revient sur cette affaire criminelle hors norme. Coécrite par Alice Géraud, autrice du livre d’enquête éponyme, Marc Herpoux et Jean-Xavier de Lestrade, également à la réalisation, cette fiction tente de comprendre comment le plus grand prédateur sexuel de l’histoire de France a réussi à sévir autant de temps sous les yeux de la police locale.<\/p>\n À l’occasion de sa diffusion ce lundi sur France 2, Jean-Xavier de Lestrade revient sur ce fait divers qui en dit long sur la façon dont nos sociétés considèrent les victimes sexuelles.<\/p>\n Certains faits divers sont des révélateurs extraordinaires de ce que nous sommes en tant que société. Ce n’est pas tous les crimes ni tous les faits divers. Laëtitia<\/em> [Perrais, assassinée en 2011] et Sambre<\/em> dépassent largement le cadre du fait divers. Ce sont des faits de société. L’histoire de la Sambre permettait de raconter trente ans de non prise en charge de victimes de violences sexuelles. Trente ans de traitement accessoirisé de la délinquance sexuelle. C’est surtout pour ce qu’il révèle de nous qu’il me passionne.<\/p>\n L’histoire très singulière de Laëtitia<\/em> me permettait de révéler la manière dont une société prend en charge les plus démunis ou les plus faibles. Que ce soit les enfants et les femmes, dans certaines conditions. Comment protège-t-on, finalement, les personnes qui sont maltraitées ? Sambre<\/em> pose la question : qu’est-ce qu’on fait de la criminalité sexuelle ? Est-ce une priorité ? Quand on regarde le parcours du prédateur, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il y a un endroit dans la société qui dit : ce n’est pas si grave, on laisse faire. C’est ce que nous raconte cette histoire.<\/p>\n Quand on regarde le parcours du prédateur, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il y a un endroit dans la société qui dit : ce n’est pas si grave, on laisse faire »<\/p><\/blockquote>\n Ce n’est pas simplement une histoire de dysfonctionnement de la police ou de la justice. C’est pour ça qu’on a choisi cette structure où on change de point de vue dans tous les épisodes. A chaque fois, on se retrouve à un autre endroit de la société. A ce moment-là, au niveau des études psychiatriques, on imagine que le prédateur sexuel est une personne en marge, asociale. Pourtant, on est en 2007. Si on regarde les faits, si on regarde dans les yeux cette délinquance, on sait qu’il s’agit de gens que tout le monde connaît. Ce sont des gens parfaitement intégrées, qui ont une profession, qui sont sous nos yeux. Si ça avait été quelqu’un à la marge de la société, je ne me serais pas intéressé à l’histoire, je ne l’aurais pas trouvée suffisamment symptomatique de ce phénomène. C’est ce qui était passionnant. C’est quelqu’un d’intégré, avec un réseau social très fort, qui ne se cache pas. Sa famille est une victime collatérale. Tout le monde est complètement dupé.<\/p>\nVous avez dédié votre œuvre aux crimes, qu’est-ce qui vous attire tant dans ces histoires ?<\/h2>\n
Qu’est-ce qui en fait un fait de société ?<\/h2>\n
Il est vrai que les policiers dans « Sambre » ne sont pas des lumières, les experts psychologues se plantent aussi complètement…<\/h2>\n