Trente-deux ans apr\u00e8s la mort de l\u2019artiste, le refuge parisien de Serge Gainsbourg<\/b> a enfin ouvert ses portes au public. Sa fille Charlotte<\/b> se l\u2019\u00e9tait promis et elle l\u2019a fait\u00a0! D\u00e9sormais, les fans de l\u2019Homme \u00e0 t\u00eate de chou peuvent p\u00e9n\u00e9trer dans cet h\u00f4tel particulier de 130 m\u00e8tres carr\u00e9s situ\u00e9 au 5, bis rue Verneuil, dans le VIIe arrondissement de Paris, pour d\u00e9couvrir l\u2019antre du g\u00e9nie de la chanson fran\u00e7aise. Il y a v\u00e9cu de 1969 jusqu\u2019\u00e0 sa disparition en 1991. Entre les m\u00e9gots de Gitane rest\u00e9s dans les cendriers, le pot de moutarde entam\u00e9 et les bouteilles de vin recouvertes de poussi\u00e8re, ce lieu mythique<\/b> est rest\u00e9 fig\u00e9 dans le temps. Dans le salon aux murs noirs, les objets accumul\u00e9s par Serge sont toujours \u00e0 la m\u00eame place. Un v\u00e9ritable cabinet de curiosit\u00e9s o\u00f9 tr\u00f4ne un immense portrait de Brigitte Bardot<\/b>\u2026<\/p>\nPrise pour cible<\/b><\/h2>\n
On imagine combien cela doit \u00eatre bouleversant pour Charlotte, alors qu\u2019elle a eu le malheur de perdre sa m\u00e8re, Jane Birkin<\/b>, le 16\u00a0juillet dernier, de voir la maison de son enfance s\u2019animer de nouveau. Mais tandis qu\u2019elle peine \u00e0 faire le deuil<\/b> de sa maman, elle doit faire face \u00e0 d\u2019odieuses critiques de la part de certaines stars qui ont bien connu son p\u00e8re<\/b>. En transformant g\u00e9n\u00e9reusement en mus\u00e9e l\u2019antre paternel, elle ne s\u2019attendait s\u00fbrement pas \u00e0 \u00eatre ainsi humili\u00e9e en public<\/b>.<\/p>\n
Car ses d\u00e9tracteurs ne m\u00e2chent pas leurs mots<\/b> pour dire tout le mal qu\u2019ils pensent de cette initiative. Des attaques gratuites<\/b> livr\u00e9es au cours d\u2019interviews o\u00f9 celle qui a mis tout son c\u0153ur dans ce projet est prise pour cible. Ainsi, Eddy Mitchell<\/b>, qui avait interpr\u00e9t\u00e9 en duo avec Gainsbourg le titre Vieille canaille,<\/i> a \u00e9t\u00e9 le premier \u00e0 d\u00e9gainer, le 12\u00a0octobre dernier, dans Le Parisien<\/i>. \u00ab\u00a0Je n\u2019irai pas. Faire un mus\u00e9e d\u2019un truc perso, je n\u2019aime pas ce genre de d\u00e9monstration\u00a0\u00bb<\/i>, a-t-il d\u00e9clar\u00e9 sans craindre de vexer la fille de celui qui fut son ami. Dans la foul\u00e9e, Benjamin Biolay<\/b> s\u2019est lui aussi l\u00e2ch\u00e9 sans prendre de gants. \u00ab\u00a0Je n\u2019aimerais vraiment pas qu\u2019on aille chez moi, donc je n\u2019irai pas chez lui\u00a0\u00bb<\/i>, a-t-il reconnu dans Les Inrocks.<\/i><\/p>\n
Et la liste des personnalit\u00e9s du monde du spectacle qui s\u2019insurgent contre cette Maison Gainsbourg ne s\u2019arr\u00eate pas l\u00e0. \u00c9tienne Daho<\/b>, lui aussi tr\u00e8s proche de Gainsbarre, n\u2019y est pas all\u00e9 avec le dos de la cuill\u00e8re pour donner son avis. \u00ab\u00a0J\u2019ai v\u00e9cu trop de choses dans cette maison pour y retourner. \u00c7a risque de convoquer \u00e0 nouveau des souvenirs qui sont trop remuants\u00a0\u00bb<\/b><\/i>, a-t-il \u00e0 son tour l\u00e2ch\u00e9 dans Les Inrocks<\/i>. M\u00eame Isabelle Adjani<\/b>, pour qui Serge Gainsbourg avait \u00e9crit de magnifiques chansons dont Pull marine<\/i> (1984), qui fut un immense succ\u00e8s<\/b>, ne s\u2019est gu\u00e8re montr\u00e9e plus enthousiaste. \u00ab\u00a0Je suis all\u00e9e suffisamment rue Verneuil pour que tout m\u2019imprime. Comme j\u2019entendais Alain Chamfort le dire dans une \u00e9mission, je sais quasiment o\u00f9 \u00e9tait plac\u00e9 chaque objet\u2026 C\u2019est pourquoi je ne pourrai pas y retourner\u00a0\u00bb<\/i>, a-t-elle d\u00e9clar\u00e9 lors d\u2019une interview accord\u00e9e aux Inrocks.<\/i> De quoi blesser profond\u00e9ment la compagne d\u2019Yvan Attal<\/b>\u2026<\/p>\n
Val\u00e9rie EDMOND<\/i><\/p>\n