A quelques semaines de f\u00eater son 60e anniversaire, Albert Dupontel est de retour en salles avec un huiti\u00e8me film<\/b>, baptis\u00e9 Second Tour<\/i>. Le cin\u00e9aste multi-c\u00e9saris\u00e9 pour plusieurs de ses films, comme Adieu les cons<\/i><\/b>, Au revoir l\u00e0-haut<\/i> et Neuf mois ferme<\/i>, propose un tout nouveau film sur la politique fran\u00e7aise. Dans Second Tour, C\u00e9cile de France incarne Mlle Pove, une ancienne journaliste politique placard\u00e9e par sa cha\u00eene \u00e0 la rubrique football. A la suite d’un attentat qui a vis\u00e9 un candidat \u00e0 la pr\u00e9sidentielle, l’h\u00e9ro\u00efne se retrouve seule journaliste capable de le suivre dans sa course \u00e0 l’\u00c9lys\u00e9e. Cet homme, Pierre-Henry Mercier, \u00e9conomiste brillant qu’elle a connu par le pass\u00e9, est justement incarn\u00e9 par Albert Dupontel.<\/p>\n
Cette carri\u00e8re r\u00e9ussie de cin\u00e9aste, Albert Dupontel a bien failli ne jamais la conna\u00eetre. Comme le r\u00e9v\u00e8lent nos confr\u00e8res du Parisien<\/i> dans un portrait lui \u00e9tant consacr\u00e9 ce mardi 24 octobre, le futur sexag\u00e9naire se confie avec \u00e9motion sur les liens rompus avec son p\u00e8re au moment o\u00f9 il a pris la d\u00e9cision radicale d’abandonner les \u00e9tudes de m\u00e9decine<\/b> qu’il avait entreprises, pour entamer une carri\u00e8re cin\u00e9matographique en laquelle \u00ab\u00a0son g\u00e9niteur\u00a0\u00bb<\/i> n’a jamais cru. Pour ne pas froisser son p\u00e8re, Albert Dupontel a choisi de renier sa v\u00e9ritable identit\u00e9, au profit d’un pseudonyme. En effet, le 11 janvier 1964, Albert Dupontel est n\u00e9 sous le nom de Philippe Guillaume<\/b>.<\/p>\n
Enfant de m\u00e9decins, Albert Dupontel avait une carri\u00e8re trac\u00e9e pour la m\u00e9decine : son p\u00e8re est radiologue, sa m\u00e8re est dentiste<\/b>, et tous deux exercent \u00e0 Conflans-Sainte-Honorine. Agac\u00e9 par les \u00e9tudes, il s\u00e8che les \u00e9tudes de m\u00e9decine qu’il a entam\u00e9es pour aller au cin\u00e9ma, sa passion cach\u00e9e qu’il tait pour ne pas froisser ses parents. Mais au sortir de sa cinqui\u00e8me ann\u00e9e de m\u00e9decine, Albert Dupontel fend l’armure, et fait son coming-out \u00e0 ses parents. \u00c2g\u00e9 de 22 ans, le cin\u00e9aste en herbe d\u00e9cide de prendre des cours de th\u00e9\u00e2tre, et se met \u00e0 \u00e9crire des sketches. Il a pour idoles Jacques Tati et Woody Allen, et est finalement rep\u00e9r\u00e9 par Patrick S\u00e9bastien<\/b>, qui lui ouvre la voie du show-biz gr\u00e2ce \u00e0 sa participation \u00e0 l’\u00e9mission S\u00e9bastien, c’est fou<\/i>.<\/p>\n
Une vocation au prix d’une trahison<\/b><\/p>\n
Une carri\u00e8re d\u00e9butante que le p\u00e8re d’Albert Dupontel n’acceptera jamais, et vivra comme \u00ab\u00a0une trahison\u00a0\u00bb<\/i> faite d’un fils \u00e0 \u00ab\u00a0son g\u00e9niteur\u00a0\u00bb<\/i><\/b> comme l’appelle d\u00e9sormais le cin\u00e9aste : \u00ab\u00a0J’\u00e9tais sinc\u00e8rement d\u00e9sol\u00e9 parce que je l\u2019aimais beaucoup. Mais c\u2019\u00e9tait irr\u00e9pressible. \u00c0 l\u2019h\u00f4pital, je m\u2019identifiais plus aux malades qu\u2019aux m\u00e9decins. La r\u00e9alit\u00e9 me semblait plus consommable dans la salle de cin\u00e9ma. En jouant, tout d\u2019un coup, je me suis dit : <\/i>Je suis bien l\u00e0\u00ab\u00a0<\/i> confie-t-il pr\u00e8s de quatre d\u00e9cennies plus tard. Tr\u00e8s pudique, on ne saura pas si son p\u00e8re est toujours de ce monde ou non<\/b>, et si les deux hommes ont r\u00e9ussi \u00e0 renouer le contact avec les ann\u00e9es…<\/p>\n