Il y a quelques heures, sur les r\u00e9seaux sociaux, Arthur<\/b> prenait la parole pour s’insurger du silence des personnalit\u00e9s m\u00e9diatiques fran\u00e7aises face au conflit majeur et historique qui oppose le peuple isra\u00e9lien \u00e0 Hamas<\/b>, apr\u00e8s la frappe perp\u00e9tr\u00e9e samedi 7 octobre 2023 et qui a d\u00e9j\u00e0 caus\u00e9 la mort de centaines de personnes. Un coup de gueule retentissant que semble avoir entendu le chanteur Amir<\/b>, qui, dans un post Instagram publi\u00e9 en d\u00e9but d’apr\u00e8s-midi ce mardi 10 octobre, est revenu sur l’\u00e9pisode le plus traumatisant de sa vie : en mai 2021<\/b>, alors en Isra\u00ebl pour enregistrer l’un de ses tubes, le chanteur de 39 ans s’est retrouv\u00e9 \u00e0 la sortie du studio d’enregistrement face \u00e0 la guerre, et \u00e0 des lancers de roquettes qui aurait pu lui co\u00fbter la vie.<\/p>\n
\u00ab\u00a011 mai 2021. Ce soir-l\u00e0, je sors du studio. Je suis \u00e0 Tel-Aviv. Je veux \u00e9couter ce nouveau son, l’inaugurer dans ma voiture, volume \u00e0 fond. Ceux qui connaissent savent tout ce qu’il y a de jouissif dans ces moments-l\u00e0. Je m’installe, lance la lecture, la musique r\u00e9sonne, une minute de chant, peut-\u00eatre moins… J’arr\u00eate tout. Pluie de roquettes. Jamais, je ne me suis retrouv\u00e9 dehors sous les tirs<\/b>. Je roule, stoppe sur le bas-c\u00f4t\u00e9, me prot\u00e8ge le temps que \u00e7a d\u00e9tonne, d\u00e9guerpis. Avancer, reculer, s’arr\u00eater, repartir, la musique de Malgr\u00e9 moi en fond sonore… si ce n’\u00e9tait si douloureux, la sc\u00e8ne serait comique\u00a0\u00bb<\/i> r\u00e9v\u00e8le Amir dans un long message dans lequel il brise la glace et donne un point de vue fort et bouleversant sur le conflit qui paralyse son pays de naissance.<\/p>\n
\u00ab\u00a0La peur, physique, cardiaque, qui te paralyse et t’excite un peu\u00a0\u00bb<\/b><\/p>\n
\u00ab\u00a0Sous les bombes, la premi\u00e8re chose que tu ressens, c’est la peur. Evidemment la peur. La vraie peur, bien physique, cardiaque. Qu’elle te paralyse ou t’excite un peu, tu la sens passer, forc\u00e9ment. Et comme tu ne veux pas mourir, pas comme \u00e7a, pas tout de suite… tu pries. Tu pries pour que \u00e7a atterrisse dans un ailleurs, ailleurs, mais pas ici<\/b>\u00ab\u00a0<\/i> poursuit le p\u00e8re de famille, qui explique dans la suite de son t\u00e9moignage avoir \u00ab\u00a0(couru) vers (sa) voiture\u00a0\u00bb \u00ab\u00a0une fois le boum pass\u00e9\u00a0\u00bb<\/i>.<\/p>\n
Deux ans apr\u00e8s cette sc\u00e8ne de guerre, Amir r\u00e9v\u00e8le en garder les cicatrices et le traumatisme<\/b> : \u00ab\u00a0Il y a ce qui ne quitte pas mes pens\u00e9es, ce qui revient \u00e0 chaque instant de cette ann\u00e9e 2021<\/b>, les images, r\u00e9currentes, des r\u00e9servistes. Ces gars partant au front, inquiets mais soud\u00e9s, tristes et optimistes, mobilis\u00e9s exemplaires. Des mecs bien, souvent de ma g\u00e9n\u00e9ration, jeunes papas, quittant femmes, enfants et amis, laissant, du jour au lendemain, leur quotidien entre parenth\u00e8ses pour un temps (tr\u00e8s) ind\u00e9termin\u00e9\u00a0\u00bb<\/i>.<\/p>\n
\u00ab\u00a0Le Hamas assassine, viole et enl\u00e8ve\u00a0\u00bb<\/b><\/p>\n
Et de conclure ce bouleversant et long t\u00e9moignage, en d\u00e9fendant son pays, o\u00f9 il est parti vivre d\u00e8s l’\u00e2ge de 8 ans lorsque ses parents ont choisi de faire leur alya\u00a0<\/b>: \u00ab\u00a0Isra\u00ebl est un pays qui ne peut pas se permettre de baisser la garde. Se rel\u00e2cher, c’est dispara\u00eetre. Ces derniers jours nous l’ont rappel\u00e9 de la plus violente des mani\u00e8res. Ces actes barbares, inhumains, sont perp\u00e9tr\u00e9s par le groupe terroriste du Hamas sur des centaines de civils. Le Hamas assassine les femmes et les hommes, les enfants et les personnes \u00e2g\u00e9es, il les viole et les enl\u00e8ve<\/b>.\u00a0\u00bb<\/i><\/p>\n
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