• Des amis se retrouvent pour l’été dans une maison menacée par des incendies.
• « Le Ciel rouge » est porté par Paula Beer, présence féminine fascinante.
• Elle séduit et envoûte dans un personnage qu’elle a aidé Christian Petzold à créer.

Mais quel charisme ! Paula Beer pétille comme un feu de camp sous Le Ciel rouge de Christian Petzold, Ours d’argent à Berlin. Elle retrouve le réalisateur de Transit et Ondine pour un film d’été entre potes dans lequel son personnage secoue les puces de son compagnon, jeune écrivain arrogant en panne d’inspiration. 

La comédienne allemande a fait du chemin depuis Frantz de François Ozon. Lumineuse dans le rôle d’une femme pleine de vie, Paula Beer brille tandis que des incendies menacent la maison entre forêt et plage où leur groupe d’amis s’est réuni en vacances près de la mer Baltique. « Christian m’a demandé de créer un personnage plein de charme et de mystère, explique Paula Beer à 20 Minutes. Nous avons travaillé en étroite collaboration pour lui donner vie. »

Une éducation sentimentale

Thomas Schubert, Matthias Brandt et Langston Uibel s’enflamment à son contact tandis que les spectateurs sont envoûtés par la menace écologique qui plane sur les personnages. « Christian a conçu Le Ciel rouge comme un film d’horreur qui tourne à l’éducation sentimentale, insiste Paula Beer. Les émotions que ressentent les protagonistes sont d’autant plus fortes que le feu se rapproche d’eux. » 

Sa contribution de cette femme vibrante sonne juste jusque dans ses moindres réactions. La fine mouche donne une bonne leçon au macho intello qui la prend de haut. « Elle réagit parce qu’il l’a blessée par son mépris ce qui apporte du relief à leur relation en montrant différents visages de la jeunesse allemande. » Cet état des lieux se révèle aussi fascinant que cette héroïne plus complexe qu’il n’y paraît.

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