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  • Guillaume Canet et son jury ont récompensé trois films très différents.
  • Ce palmarès comme la sélection confirment la diversité du cinéma américain indépendant.
  • La présence de noms connus comme Jerry Schatzberg, Cecilia Clarke, Todd Haynes et Luc Besson a également réjoui les festivaliers.

C’est un triomphe ! LaRoy de Shane Atkinson a remporté le Grand Prix du Festival de Deauville 2023 ainsi que ceux de la Critique et du Public. Ce plébiscite couronne l’un de nos favoris : l’histoire angoissante d’un mari trompé qui croit toucher le gros lot en s’improvisant tueur à gages. Steve Zahn, Jared Harris, Dylan Baker et John Magaro sont irrésistibles dans cette comédie à suspense que les frères Coen ne renieraient probablement pas et dont la sortie française est annoncée pour avril 2024.

Le jury présidé par Guillaume Canet a également récompensé le sensible Fremont de Babak Jalali sur une réfugiée afghane qui cherche l’amour et rédige des prédictions pour « fortune cookies ». Cette délicieuse comédie a partagé le Prix du jury avec The Sweet East de Sean Price Williams, également célébré par le Jury Révélations présidé par Mélanie Thierry. Une jeune fugueuse, « Alice au pays des merveilles » moderne, y découvre une Amérique étonnante après avoir déserté un voyage scolaire.

Une édition diverse et variée

Si la manifestation a souffert de la grève des acteurs qui a limité la présence des stars américaines, la promesse du délégué général Bruno Barde a été tenue. Beaux films et bons moments n’ont pas manqué pour cette 49e édition. On déplore notamment l’absence au palmarès de Past Lives (Nos vies d’avant) de Celine Song, délicate réflexion sur les amours manquées entre une jeune Sud-coréenne immigrée aux Etats-Unis et son ami d’enfance resté au pays.

Côté stars, la présence Cécilia Clarke venue présenter The Pod Generation et recevoir un Prix du Nouvel Hollywood et celle de Caleb Landry Jones, brillante tête d’affiche du DogMan de Luc Besson ont laissé une traînée de paillettes sur les Planches. Les cinéastes Jerry Schatzberg et Todd Haynes ont, eux aussi, fait vibrer des festivaliers également passionnés par la découverte de certains films cannois comme Le Règne animal de Thomas Caillet ou La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, grands moments du Festival de Cannes en mai dernier.

Cette année encore, le Festival de Deauville a su se réinventer malgré l’adversité. Son palmarès permet de constater que le cinéma indépendant américain est toujours aussi divers que varié, à l’image d’un pays foisonnant et profondément cinégénique.

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