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  • Le comte Dracula décime l’équipage du bateau qui le mène vers Londres dans « Le Dernier voyage du Demeter ».
  • L’interprétation de Javier Botet apporte beaucoup au potentiel effrayant de la créature.
  • Le comédien a préféré jouer sur le côté bestial du vampire plutôt que sur son pouvoir de séduction, tout en lui conservant une part d’humanité.

Il vous serait impossible de reconnaître Javier Botet si vous le croisiez dans la rue. Et pourtant, vous avez sans doute déjà vu au cinéma l’acteur qui incarne Dracula dans Le Dernier voyage du Demeter d’André Øvredal. Il est méconnaissable dans ce périple horrifique, prélude aux aventures du vampire mythique créé par Bram Stoker. Son personnage assoiffé de sang décime l’équipage du bateau qui le transporte depuis sa Transylvanie natale jusqu’à Londres.

« Ce n’est pas frustrant pour moi de ne pas montrer mon vrai visage, explique Javier Botet à 20 Minutes. Cela m’oblige à considérer mon jeu de façon différente, de faire passer les sentiments des êtres que j’incarne par mon langage corporel. » Avant de mordre à pleines dents dans le rôle d’un buveur de sang légendaire, l’acteur espagnol a prêté sa silhouette longiligne à toutes sortes de créatures pour des spécialistes de l’horreur. Paco Plaza et Jaume Baleguero ([REC]), Alex de la Iglesia (Les Sorcières de Zugarramurdi), Guillermo Del Toro (Crimson Peak), James Wan (Conjuring : Le cas Enfield) et Andy Muschietti (Ça) ont fait appel à ses services.

Un Dracula plus bestial) ont fait appel ses services.

« Se voir confier le rôle de Dracula est une consécration pour un acteur spécialisé dans ce type de prestations, insiste Javier Botet. Il y a déjà eu tellement d’incarnations géniales qu’il est difficile d’innover sans se sentir intimidé mais c’est également très excitant. » Sa version du vampire se rapproche plus de celle du Nosferatu de Murnau que de celles des Dracula campés par Gary Oldman pour Francis Ford Coppola ou par Christopher Lee dans les films de Terence Fisher.

« J’insiste plus sur le côté bestial et sauvage du vampire que sur son potentiel de séduction, précise le comédien quadragénaire. J’aimerais qu’il fasse vraiment peur. » Il est certain que cette chauve-souris géante aux dents pointues ne donne pas du tout envie de lui faire des câlins. L’hyperplaxité du comédien lui permet de tordre son corps de près de deux mètres pour adopter des positions très dérangeantes.

Donner de l’humanité aux monstres

« J’ai la chance d’avoir pu incarner des icônes de la mythologie moderne comme Slender Man, tueur révélé sur Internet, mais aussi une figure classique comme Dracula, déclare Javier Botet. J’ai tenté de faire émerger leur humanité même s’ils commettent des actes épouvantables. » Le comédien, qui se réclame de maîtres des personnages de monstres comme les acteurs Lon Chaney ou Doug Jones, envisagerait avec plaisir de jouer dans une comédie à visage découvert. En attendant, il fait frissonner bien comme il faut dans Le Dernier voyage du Demeter.

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