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  • Apolline, alias Lady Attila, participe à La France a un incroyable talent, ce mardi.
  • Cette Gardoise est devenue championne de France de air guitar, et a décroché une bluffante troisième place aux Championnats du monde, alors qu’elle ne s’était encore jamais essayée à cette drôle de discipline, quelques mois auparavant.
  • « La devise du air guitar, que je trouve très belle, c’est « Make air, not war » [« Faites de l’air, pas la guerre »], confie-t-elle. Quand on joue de la air guitar, on ne peut pas tenir une arme. C’est un message de paix, de joie, d’amour. »

C’est un coup du destin qui a mené Apolline, alias Lady Attila, sur la scène de La France a un incroyable talent. Plusieurs, même. Il y a un peu plus d’un an, cette jeune femme, comédienne et chanteuse, n’avait jamais osé s’essayer au air guitar. Et pourtant, c’est bien avec une performance saisissante de guitariste sans instrument que cette Nîmoise de 30 ans électrisera, ce mardi soir, le plateau du télécrochet de M6.

C’est en se lançant dans l’écriture d’un scénario qu’Apolline s’est intéressée à cette singulière discipline. « Dans cette histoire, une jeune femme passe un concours de air guitar, confie l’artiste à 20 minutes. Avec des amis, il m’était déjà arrivé de m’amuser à faire du air guitar, dans des soirées, comme tout le monde, mais pas plus. Je me suis dit qu’il fallait que je sache comment ça se passait, vraiment. » La Gardoise s’est alors invitée, en juin 2022, à une compétition de air guitar qualificative pour les Championnats de France, à la Bruyère, un petit village du nord du département. « J’y allais simplement pour regarder… Et finalement, je me suis inscrite ! », sourit-elle. Sans savoir que cette folie allait la propulser sur un plateau de télévision, un peu plus d’un an plus tard.

Sa première prestation fut « un véritable éclat de joie »

Ce jour-là, « ce fut incroyable, se remémore Apolline. Ce n’était absolument pas prévu, je n’avais rien préparé. C’était de l’improvisation totale. » Sur American Idiot, de Greenday, un titre qui a marqué son adolescence, la jeune femme a bluffé les spectateurs. « Ce fut un véritable éclat de joie ! », confie-t-elle. Mais la concurrence était rude, ce jour-là, et Apolline n’a pas été retenue. C’était sans compter sur un nouveau coup du destin : un champion s’est désisté, et c’est la Gardoise qui a été appelée pour le remplacer au pied levé ! « Et me voilà partie pour les Championnats de France ! », se marre-t-elle.

Mais cette fois-ci, Apolline a peaufiné sa prestation. Elle s’est fabriqué un costume vert et mauve, et s’est inventé un personnage, Lady Attila. Et surtout, elle s’est entraînée, avant de prendre la direction du Gers, en août 2022, pour, peut-être, décrocher un ticket pour le Mondial. « Et mon premier passage s’est très, très mal passé, ça a été l’horreur ! », se souvient-elle. « J’étais très stressée, et je ne sais pas ce qui m’est arrivé, je suis tombée par terre ! » Malgré cette mémorable chute, Lady Attila, repêchée par le jury, a survolé les phases finales. Et, incroyable (mais vrai), elle a décroché haut la main le titre de Championne de France de air guitar. « Je ne m’y attendais pas du tout ! », s’étonne-t-elle encore. « Ca ne faisait, à l’époque, que deux mois que je m’étais essayée au air guitar ! »

Propulsée aux Championnats du monde de air guitar, en Finlande

La voilà qualifiée pour le Mondial, qui avait lieu quelques semaines plus tard, à Oulu, en Finlande, la capitale du air guitar. « C’était génial ! On se retrouve propulsée sur une immense scène, au beau milieu de la ville, avec 3.000 spectateurs et un écran géant qui projette notre prestation en direct ! », sourit-elle. Et face aux meilleurs de la planète, dont certains grattent des guitares imaginaires depuis des années, la Gardoise a arraché une ébouriffante troisième place. Sans jamais, ou presque, n’avoir touché une vraie guitare.

Car pour cartonner au air guitar, ce n’est pas nécessaire d’être Jimi Hendrix. « Je connais la musique, je chante, je fais un peu de piano, et du ukulélé, vite fait, sourit Apolline. Mais c’est tout. Parmi les personnes qui pratiquent le air guitar, il y en a qui pratiquent la guitare, mais aussi beaucoup, beaucoup, qui ne sont absolument pas musiciens. »

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« Quand on joue de la air guitar, on ne peut pas tenir une arme »

Alors bien sûr, quand on prépare une compétition de air guitar, on se renseigne sur comment placer ses doigts, on regarde les copains jouer de la gratte électrique. Car le jury est toujours très attentif au fait que la technique colle, ou non, avec la réalité. « Pour résumer, c’est « Est-ce qu’on voit la guitare ? », explique Apolline. « Si certaines notes de la chanson sont aiguës, par exemple, on fait attention à respecter au mieux ce qu’un guitariste ferait sur une vraie guitare. C’est ça, qui fait la différence »

Mais ce ne sont pas les seuls critères qui comptent, dans le air guitar. Il y a, aussi, le « airness ». L’attitude, le visage, la façon d’occuper la scène, le personnage… « C’est la manière dont on voit ou non la rockstar », sourit l’artiste nîmoise. Mais le air guitar, ce n’est pas du vent, assure Lady Attila. « La devise du air guitar, que je trouve très belle, c’est « Make air, not war » [« Faites de l’air, pas la guerre »], confie-t-elle. Quand on joue de la air guitar, on ne peut pas tenir une arme. C’est un message de paix, de joie, d’amour. »

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