Pour sa deuxième saison dans le fauteuil de jurée, l’ex-animatrice de Prodiges nous confie sa joie de retrouver l’émission. Et nous dévoile, en toute franchise, ses coups de cœur et ses coups de griffe.
A quel genre de numéros êtes-vous le plus sensible ?
Marianne James : À ceux qui me transportent, qui m’épatent par leur technique… Lorsque je comprends que le candidat a travaillé comme un dingue, mais sans le montrer. Je suis folle du travail. J’ai besoin de sentir qu’il y a pensé. Il faut, bien sûr, du talent, mais aussi un grain de folie. Je dois être embarquée dans quelque chose qui déclenche le « Waouh ! » J’aime bien tout ce qui est circassien, mais aussi les chanteurs que je voyais dans Prodiges et que je retrouve dans cette émission.
A contrario, y a-t-il des domaines auxquels vous êtes réfractaire ?
Je dois reconnaître que le « close-up », la magie, la dissimulation ne sont pas mes disciplines favorites. Pour moi, c’est l’art de l’escamotage et de la poudre aux yeux. Je reconnais des valeurs plus grandes à des gens qui se suspendent dans le vide ou qui chantent de drôles de choses. La magie pour la magie, j’ai toujours un peu le sentiment que cela a cent ans. Le costume du magicien me semble toujours un peu étriqué. Et je pense qu’Éric Antoine est d’accord avec moi. Lui est fasciné par la magie, mais il est aussi dans le XXIe siècle : il a explosé les codes de cette discipline. Son spectacle est autant comique que magique. Et je n’en connais pas d’autres.
Certains candidats vous ont-ils bluffée ?
Si on en croit le golden buzzer, oui ! J’ai littéralement eu la tête retournée par un numéro de danse. J’ai cru voir arriver deux bestioles face à moi, et j’ai même eu peur. Je n’en dirai pas plus…
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Comment se sont passées les retrouvailles avec les membres du jury, Hélène Ségara, Éric Antoine et Sugar Sammy ?
Nous étions comme quatre chiens qui ne s’étaient pas vus depuis longtemps. Un labrador, un « kiki à sa mémère », un grand caniche et un fox-terrier. Nous nous sommes sautés dessus, on a aboyé, on a jappé. De belles retrouvailles. Nous sommes dans une émission que l’on adore, et où on a le droit d’être insupportables, drôles, pertinents ou de mauvaise foi. Ce que l’on veut, c’est du relief. Si notre jury marche, contrairement à d’autres, c’est parce que nous sommes tous égocentrés. Nous adorons la caméra. Alors, on peut nous trouver mauvais, mais on ne peut pas nous enlever notre fierté d’être dans cette émission et, surtout, notre envie de faire le show !
Vous avez tourné dans les séries Nina (France 2) et Mongeville (France 3). Allez-vous poursuivre l’aventure « comédienne » ?
Depuis, le téléphone n’a pas sonné… Je pense ne pouvoir jouer qu’un seul rôle. Je suis très marquée, pas physiquement, mais de par ma personnalité. Quand j’arrive pour un rôle, on voit d’abord Marianne James. Les réalisateurs ne souhaitent pas cela, je les comprends. Avec les femmes de télévision et les humoristes, c’est difficile. Aussi, je ne détesterais pas tourner le rôle de ma vie ou celui de jurée d’un « talent show ». Avant de faire le « contre-emploi », faisons déjà « l’emploi », ce serait pas mal. D’ailleurs, si j’avais le temps, j’aimerais l’écrire moi-même, ce scénario.
La France a un incroyable talent, est à suivre tous les mardis à 21h05 sur M6
Thomas Gaetner
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