Dans la tête de Jamel Debbouze (M6) Jamel Debbouze : "Je n’étais pas très chaud lorsque Mélissa m’a parlé de ce projet"
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Après la diffusion en direct, à 21.05, du spectacle Maintenant ou Jamel, M6 propose un documentaire inédit sur l’humoriste, produit par Mélissa Theuriau, sa femme. Entretien avec l’acteur…

Avez-vous facilement accepté d’être suivi pendant un an par des caméras ?

Jamel Debbouze : Je n’étais pas très chaud lorsque Mélissa m’a parlé de ce projet. Elle voulait que l’on suive tout le processus de création d’un spectacle et que l’on découvre comment un humoriste, entouré de ses auteurs, rode ses sketchs dans des petites salles de province. Je trouvais ça trop intime, je n’avais jamais permis à quiconque d’entrer dans cette partie privée de ma vie d’artiste. La seule à qui je pouvais dire oui, c’était ma femme, car je savais qu’elle ferait quelque chose de juste.

Rien n’est édulcoré, et l’on vous découvre soucieux ou désabusé quand certains spectateurs ne rient pas dans la salle…

Mélissa et Jean-Thomas Ceccaldi, le réalisateur, avaient dix mille heures de rushs, et ils ne m’ont pas épargné. Dans nos métiers, on est souvent « en façade » : on joue, et nos soucis ou tracas ne sont jamais mis en avant, car ils n’y ont pas leur place. Ce documentaire est presque un peu trop vrai et le titre est vraiment bien choisi ! (Rires)

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On découvre que votre entourage surnomme votre femme la kryptonite, la pierre qui affaiblit Superman, et que vous n’êtes pas le même quand vous la savez dans la salle. Quelle place tient-elle ?

Elle m’est indispensable. Cela fait onze ans que nous vivons ensemble et nous avons traversé tellement de choses que je lui fais entièrement confiance. Parfois, elle me reprend sur ma prononciation, et elle sait me dire quand je ne suis pas drôle. Mon premier réflexe ? Je m’énerve, parce que je suis orgueilleux, puis je réfléchis et je rectifie dans son dos ! (Rires) J’ai la chance de vivre avec quelqu’un d’intelligent, alors, j’en profite !

Dans votre spectacle, vous abordez des thèmes telle que l’homosexualité, encore mal perçue par certaines couches de la société. C’est votre rôle d’aborder ces sujets sensibles ?

Bien sûr. Dès qu’on fait une vanne sur un sujet, on le désacralise et on fédère. J’essaie de faire passer des messages. La culture en général est un vecteur fabuleux pour faire évoluer les mentalités. Notre métier, c’est de défendre les plus faibles et de tendre la main pour que l’on soit ensemble, c’est tout.

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Pourquoi avez-vous attendu six ans avant de vouloir remonter sur scène ?

Parce qu’il faut vivre pour avoir des choses pertinentes à raconter. Je veux continuer à faire rire et, l’année prochaine, nous fêterons les dix ans du Marrakech du rire. Mais la scène n’est pas mon seul terrain de jeu. J’espère réaliser mon rêve en touchant du doigt une grosse comédie populaire à la Louis de Funès… Et je crois que j’ai trouvé mon Gérard Oury !

Dans la tête de Jamel Debbouze est diffusé jeudi 31 octobre à 23h05 sur M6.

Interview Adeline Quittot

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