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  • « Le Temps d’aimer » suit la vie d’un couple qui va se soutenir envers et contre tout après la Seconde Guerre mondiale.
  • Les prestations exceptionnelles des deux interprètes portent le film.
  • La mise en scène de Katell Quillévéré lui donne une grande douceur.

C’est un couple atypique que décrit Katell Quillévéré dans Le Temps d’aimer, découvert au dernier Festival de Cannes. Elle, c’est Anaïs Demoustier, mère d’un petit garçon issu d’une brève liaison avec un officier allemand. Lui, c’est Vincent Lacoste, étudiant fortuné qui dissimule aussi un secret. Ils vont se marier en 1947 et vivre une existence parfois houleuse soutenue par une tendresse réciproque.

Après la série Le Monde de demain, la réalisatrice retrouve Gilles Taurand, coscénariste de Réparer les vivants, pour suivre cet homme et cette femme unis contre un monde qui n’accepte pas leurs différences. « Immédiatement, sans doute inconsciemment, une part d’eux-mêmes se reconnaît en l’autre, explique la cinéaste. Sans doute la part blessée, la part inconsolable et honteuse qui doit être cachée pour survivre. »

Un traumatisme comme point de départ

Le film s’ouvre sur la séquence traumatisante de la tonte de l’héroïne, humiliée publiquement pour avoir aimé un Allemand pendant l’Occupation. « Anaïs Demoustier, a une partition très difficile car le rôle de Madeleine inspire des sentiments ambivalents au spectateur », précise Katell Quillévéré. On admire la résilience de l’héroïne tout en ayant peine à accepter son indifférence pour son enfant.

« Vincent Lacoste a aussi fait un travail de composition très délicat et parvient à toucher à la vérité intime de son personnage », déclare la réalisatrice. Les deux comédiens au meilleur de leur talent portent cette belle histoire d’amour qui s’appuie sur leurs performances. Le Temps d’aimer est aussi celui d’aller voir ce film délicat en salle.

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