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  • Benjamin Lavernhe devient l’abbé Pierre dans le film de Frédéric Tellier.
  • Il se fait totalement oublier dans ce film centré sur les luttes de l’ecclésiastique en faveur des démunis.
  • On y découvre des aspects méconnus de l’abbé, notamment sa jeunesse.

Quand on imagine qui pourrait incarner l’abbé Pierre à l’écran, il est douteux que le nom de Benjamin Lavernhe arrive spontanément en tête de liste ! Difficile d’associer le svelte comédien presque quadragénaire au vieux monsieur à barbiche, à canne, à cape et à béret qui se battait contre la pauvreté. C’est pourtant ce défi que relève l’acteur dans L’Abbé Pierre, Une vie de combats de Frédéric Tellier, découvert au Festival de Cannes en mai dernier.

« L’abbé Pierre a été jeune, confie Benjamin Lavernhe à 20 Minutes. Je dois avouer que, moi aussi, avant de l’incarner, j’avais l’image de ce qu’il était à la fin de sa vie. J’ai appris beaucoup de choses sur cet homme qui m’impressionne encore davantage maintenant que je le connais mieux. » Le film offre au comédien, sociétaire de la Comédie-Française vu récemment dans Les Engagés et Jeanne du Barry, un nouveau rôle écrasant qui lui permet de se métamorphoser totalement.

La sincérité comme pouvoir

« Son superpouvoir était d’être sincère, explique Benjamin Lavernhe. Il était aussi ambitieux et ressentait une certaine culpabilité par rapport à cela. Ce mélange le rendait poreux aux malheurs du monde. » L’adolescence d’Henri Grouès (1917-2007) donne déjà des clés sur le futur abbé Pierre, devenu prêtre un an avant la Seconde Guerre mondiale. Benjamin Lavernhe se fait totalement oublier dans le rôle de cet homme de conviction luttant pour les plus démunis.

« J’ai essayé de le comprendre pour pouvoir l’incarner, insiste Benjamin Lavernhe. Chacun a son idée de l’abbé. Je devais me faire la mienne en conjonction avec celle du réalisateur Frédéric Tellier. » Comme le titre du film l’indique, ses combats définissent l’homme au point qu’ils risquent parfois de le perdre dans la dépression. « Ce n’est pas le mythe que nous avons voulu perpétuer, insiste l’acteur mais l’histoire d’un homme exceptionnel, capable d’erreurs, de douleurs et de faiblesses. » Emmanuelle Bercot, parfaite dans le rôle de son amie Lucie Coutaz, aide aussi à révéler que l’abbé n’était pas toujours facile à vivre.

Physiquement impressionnant

Le changement physique de Benjamin Lavernhe est aussi impressionnant. « Ce n’est pas le plus important, insiste ce dernier. Il y avait un côté enfantin, l’essence du jeu d’acteur, à essayer de lui ressembler, et je croyais parfois le voir dans mon miroir. » Une impression largement partagée par le spectateur épaté par sa composition.

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