« 5 est le numéro parfait » en cinq futures répliques cultes
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  • Dans « 5 est le numéro parfait », un tueur mafieux cherche à venger son fils assassiné.
  • Igort adapte à l’écran son roman graphique culte.
  • L’auteur de BD signe un polar réjouissant porté par Toni Servillo.

L’auteur de BD Igort passe par la case cinéma avec 5 est le numéro parfait, adaptation de l’un de ses albums parus chez Casterman. Ce polar très graphique suit un tueur mafieux (incarné par un
Toni Servillo méconnaissable) décidé à venger son fils assassiné.

Naples est un personnage à part entière de ce film original. « Nous avons recherché une dimension expressionniste de la ville, un peu comme les cinéastes allemands et autrichiens ont inventé le New York du cinéma noir » explique Igort dans le dossier de presse. Si son film se révèle une splendeur visuelle, ses dialogues ne sont pas en reste comme en témoigne un florilège de répliques qui le définissent bien.

Pourquoi 5 est le numéro parfait

« La voilà ma maison : deux jambes, deux bras et ce visage : 5 est le numéro parfait », souligne le héros du film qui sait qu’il ne peut compter que sur lui-même dans cette aventure. La loyauté n’est en effet pas la principale préoccupation de personnages tentant de sauver leur peau dans un milieu pas vraiment confraternel.

Comment on tue

« Ce qui nous définit, ce n’est pas ce qu’on mange et ce qu’on dit, mais comment on tue », déclare le mafieux vengeur. Il sait de quoi il cause car il n’est pas le dernier à faire parler la poudre. Chacun a cependant le choix de ses victimes et de la façon de les faire passer de vie à trépas, ce qui définit à quel point on est pourri ou pas.

Exterminer toute sa famille

« Pour me fiancer avec ta mère, j’ai dû exterminer toute sa famille », explique le héros à son fils. La mort fait partie intégrante de la vie des gangsters. On pense à Sin City de Frank Miller et Robert Rodriguez dans la façon dont ce polar stylisé ajoute une pointe de démesure à la violence pour le plus grand bonheur du spectateur.

L’équilibre biologique

« Si tu tues tous les connards, tu mets en péril l’équilibre biologique », philosophe le gangster. Ce type de réplique digne de Michel Audiard fait un bien fou aux zygomatiques. On rit, entre deux volées de plombs, devant 5 est le numéro parfait. Ce qui ajoute un charme supplémentaire à cette histoire sombre.

Un alcool trop fort

« J’ai vécu comme on boit un alcool trop fort. On l’avale, on sent que ça décape mais on n’est pas certain d’avoir vraiment compris quel goût ça avait », conclut le tueur fatigué. Igort mélange suffisamment les saveurs pour qu’une certaine douceur s’empare du public. Son film séduit un peu comme une femme fatale dans une rue mal famée.

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