- Le château de la Buzine, lieu identifié comme étant celui du Château de ma mère dans les aventures d’enfance de Marcel Pagnol, va être repris en régie par la mairie.
- Nicolas Pagnol, le petit-fils de l’écrivain qui préside l’association jusqu’alors gestionnaire, dénonce cette situation depuis l’annonce de son éviction en juin dernier.
- Ce jeudi, il a annoncé « couper l’accès aux œuvres de Marcel Pagnol à la mairie » et intenter plusieurs actions en justice.
Devant la grille du Château de la Buzine, réputé être celui du Château de ma Mère des écrits de Marcel Pagnol, le petit-fils de l’écrivain provençal sonne la charge. A la veille du conseil municipal qui doit entériner le passage en régie municipale du lieu culturel, Nicolas Pagnol, entouré de deux avocats, a annoncé « couper l’accès aux œuvres de Marcel Pagnol à la mairie ». Ses conseils, maître Sandra Blanchard et David Koubbi vont, eux, lancer des actions en justice administrative et pénale pour comprendre les conditions interlopes de cette situation.
L’association de la Buzine, présidée par Nicolas Pagnol, est gestionnaire depuis 2014 du site d’animation culturel en délégation de service publique (DSP). En juin dernier au terme de l’appel à candidatures devant renouveler celle-ci, la mairie avait indiqué qu’une autre association, la CCO (Centre de culture ouvrière), avait remporté le concours.
Quinze jours plus tard, et alors que la polémique sur « l’éviction de Pagnol de son Château » enflait, la mairie a changé son fusil d’épaule en annonçant qu’elle reprenait le lieu en régie directe, motivant alors sa décision par « une erreur » dans la procédure selon Joël Canicave, adjoint au maire de Marseille délégué aux finances. En l’espèce il aurait manqué la publication de mise en concurrence dans une revue spécialisée à diffusion européenne.
« Pagnol ne peut pas attaquer Marseille »
Ce jeudi, l’avocate Sandra Blancard a indiqué demander « l’accès à l’ensemble des documents à la mairie », comprenant des rapports d’audits et les délibérations sur cette DSP, cela afin de « regarder la régularité de la procédure ». Sur le volet pénal, David Koubbi a expliqué, outre de potentiels « délits connexes » liées à la procédure, s’occuper des plaintes pour diffamation, menace et injure déposées par Nicolas Pagnol à l’encontre de quatre adjoints municipaux.
« On s’était dit, Pagnol ne peut pas attaquer Marseille. Mais on n’est pas en train d’attaquer Marseille. On est en train d’attaquer Benoît Payan et quatre de ses adjoints », argumente le pénaliste.
Nicolas Pagnol, auquel la mairie a proposé une place dans ce nouvel organigramme, a par ailleurs répondu que les « aïeuls de Marcel Pagnol ont décidé de couper toute collaboration avec la mairie ». Il s’en est pris avec véhémence à Benoît Payan, « maire non élu », s’est-il plu à répéter.
L’année prochaine marque le cinquantenaire du célèbre écrivain et cinéaste provençal, survenu le 18 avril 1974 à Paris. Une célébration qui s’annonce compliquée sans l’accès aux œuvres et sans la collaboration de la famille de Marcel Pagnol.
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