Contrairement aux sept consultations obligatoires, l’entretien prénatal précoce est aujourd’hui facultatif. Dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement souhaite l’intégrer dans le suivi de grossesse.
Le test est tout juste positif qu’une foule de questions se bousculent déjà dans la tête des futurs parents. Une fois passées l’émotion et la joie des premiers instants, il faut déjà prévoir les premiers rendez-vous et contacter un médecin ou une sage-femme pour obtenir la déclaration de grossesse nécessaire à la prise en charge de votre suivi par la sécurité sociale. Les mois qui suivent seront scandés par des échographies, des prises de sang, le test du diabète gestationnel, des rendez-vous mensuels de suivi de grossesse et des séances de préparation à l’accouchement. C’est peu dire que l’emploi du temps des futures mamans est bien rempli ! Beaucoup ignorent pourtant qu’elles peuvent bénéficier d’un rendez-vous supplémentaire (et très utile !), rarement proposé par les professionnels de santé : l’entretien prénatal précoce. Réalisé par une sage-femme, Il existe depuis 2007 et a été mis en place dans le cadre du grand plan de périnatalité. Mais à quoi sert-il ?
L’entretien prénatal précoce : qu’est-ce que c’est ?
La Haute Autorité de Santé (HAS) définit l’entretien prénatal précoce comme un moment d’échanges entre le professionnel de santé et les futurs parents. Ce rendez-vous sert non seulement à faire un point sur l’état de santé de la femme enceinte, mais plus encore à identifier les besoins d’informations du couple et les éventuels point de vulnérabilité. L’entretien prénatal précoce est aussi l’occasion d’organiser le suivi de grossesse en orientant si nécessaire les futurs parents vers un praticien adapté. La future maman pourra aussi se renseigner sur les séances de préparation à l’accouchement, évoquer le projet de naissance et la manière dont le couple se projette dans sa parentalité. Il ne s’agit pas d’un interrogatoire ! Chacun est libre de parler à sa guise et d’aborder les sujets qui lui tiennent à cœur. La femme enceinte peut d’ailleurs venir seule ou accompagnée de son conjoint.
L’entretien prénatal est-il obligatoire ?
Contrairement aux 7 visites prénatales obligatoires pendant le suivi de grossesse, l’entretien prénatal précoce est actuellement facultatif. Remboursé à 100% par la Sécurité sociale, il pourrait prochainement devenir obligatoire pour les futures mamans. En effet, dans un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement propose de l’intégrer au suivi de grossesse. En cause : l’entretien prénatal permet « de protéger l’enfant à naître, en le préservant des difficultés somatiques, psychologiques et sociales qui pourraient découler de l’état de vulnérabilité des femmes enceintes » précise le gouvernement qui estime par ailleurs que seules 28,5% des futures mamans prennent rendez-vous.
Quelles questions poser lors de l’entretien prénatal ?
Certains parents ont beaucoup de questions sur les aspects plus médicaux ou techniques du suivi de grossesse, ou sur le déroulement de l’accouchement. La sage-femme prendra alors le temps de répondre à toutes leurs interrogations et de les rassurer. Ce rendez-vous, qui dure entre 45 minutes et une heure, donne aussi la possibilité à la future maman de se confier sur ses craintes et ses appréhensions. L’entretien prénatal précoce joue d’ailleurs un rôle majeur dans la prévention des dépressions du post-partum. Il est donc tout à fait normal de ressentir des angoisses face à cette grande aventure qu’est la parentalité et l’entretien prénatal précoce peut justement être l’occasion de les exprimer, en se confiant sur son passé, son état émotionnel, ses antécédents familiaux. Autant d’informations précieuses pour la sage-femme qui l’aideront à établir un suivi personnalisé afin d’accompagner au mieux les futurs parents. Le dialogue est au cœur de l’entretien prénatal précoce et c’est précisément ce qui le rend si utile et précieux.
Quand doit avoir lieu l’entretien prénatal précoce ?
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Même si on l’appelle « entretien prénatal précoce », ce rendez-vous peut en réalité avoir lieu à n’importe quel stade de la grossesse. Dans les faits, il se déroule le plus souvent au début du second semestre, plus précisément au cours du 4ème mois de grossesse, lorsque le risque de fausse-couche a nettement diminué et que, très souvent, les futures mamans s’éloignent des petits maux du premier trimestre. Tout dépendra évidemment du suivi de grossesse et du besoin ressenti par la femme enceinte. Une sage-femme qui exerce en ville le proposera quasi systématiquement au moment où la femme enceinte prendra contact avec elle. Il s’agit alors d’un rendez-vous destiné à faire connaissance. L’entretien prénatal précoce peut également être proposé en maternité ou par le gynécologue qui assure le suivi de grossesse en ville, mais cela reste plus rare. Rien n’empêche alors la future maman suivie en maternité de prendre elle-même rendez-vous avec une sage-femme libérale et ce à n’importe quel stade de sa grossesse.
L’entretien prénatal précoce en pratique
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