La vasectomie connaît une forte hausse de popularité

Moyen de contraception courant dans le monde anglo-saxon, la vasectomie a longtemps été boudée des Français. Mais entre 2010 et 2018, cette opération a connu une hausse sans appel : 491% de plus.

Partage de la charge contraceptive, questions économiques, ou meilleures informations ? La vasectomie connaît un bond de popularité sans précédent en France. 

Les chiffres de l’Assurance Maladie révèlent qu’entre 2010 et 2018, c’est 491% de vasectomies en plus qui ont été pratiquées. 

Changement des mentalités ou économies

D’après le Dr Christian Castagnola, de l’Association française d’urologie, pour Libération, ce phénomène n’est pas uniquement dû à une meilleure communication. De plus en plus de couples hétérosexuels souhaitent partager la charge contraceptive, et ne plus la faire uniquement reposer sur les femmes.

La vasectomie est aussi très économique, sans douleur, et réversible dans certains cas. Une économie non négligeable pour certains couples.

Un moyen fiable et sans contrainte

La vasectomie est la méthode contraceptive la plus efficace, fiable à 99.8%, selon la Haute autorité de santé. Il s’agit d’une opération rapide et indolore, dont le but est de sectionner les canaux déférents, à l’origine de la production des spermatozoïdes. 

Un sondage de l’Ifop réalisé en 2018 révèle qu’entre 2010 et 2018, la pilule a perdu du terrain : de 45% de popularité, elle passe à 35%. Les femmes l’ayant arrêtée le justifient principalement par son aspect contraignant, les risques pour la santé, et les effets secondaires. 

Le stérilet est le second moyen de contraception le plus utilisé en France, avec 20,9 % de femmes l’utilisant. Les plus récents, l’implant, le patch ou encore l’anneau vaginal, ne représentaient que 5% en 2013.

Des chiffres à relativiser

Cependant, d’après Ardecom, peu d’information est encore communiquée, et la loi imposant un délai de quatre mois de réflexion. La vasectomie reste encore peu fréquente par rapport aux autres moyens de contraception : ils étaient 9240, en 2018, à avoir recours à cette opération.

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