• Avec la sortie de «Starfield», on s’est demandés si les lecteurs de 20 Minutes jouaient aux jeux vidéo dès leur sortie (une pratique dite « day one ») ou s’ils attendaient d’y jouer plus tard. 
  • Force est de constater que, par manque de temps notamment, la pratique du « day one » se perd. 

Ce lundi, des milliers d’enfants étaient dès 8h30 devant leur école pour leur premier jour de classe. Deux jours plus tard, d’autres enfants un peu plus âgés étaient dès minuit devant leurs ordinateurs et consoles pour la sortie de « Starfield », un jeu de la compagnie américaine Bethesda. Ceux qui sont précipités dessus font partie des joueurs « day one ». Une pratique qui traduit la popularité d’une licence et l’impatience d’une communauté de joueurs autour d’elle.

« Il y a un côté discussion à la machine à café de jouer à un phénomène culturel, de capter l’air du temps. Comme, par exemple, quand on a tous découvert Pokémon Go en même temps, nous précise Daniel Andreyev, journaliste Jeux vidéo pour Sumimasen Turbo. Le day one a quelque chose de viscéral, un peu comme la neige fraîche sur laquelle aucun skieur n’est passé. »

Et ce n’est pas propre à Starfield : Diablo IV, FIFA, Call of Duty et moult jeux ont eu l’auréole du « day one ». Nous nous sommes donc tournés vers vous, cher lectrices et lecteurs de « 20 Minutes » pour savoir quelles étaient vos habitudes.

L’esprit de communauté

Alexandre est un pro « day one », pour des raisons de partage. « Selon les jeux, on est dans la hype du moment, on peut partager des secrets ou des situations que l’on a reçus. Il suffit de voir tout ce que le dernier Zelda : Tears of the Kingdom a permis de montrer : tout le monde a eu des expériences différentes qu’il a pu partager entre amis. »

Chez Anne, la culture du « day one » est associée à ses franchises préférées. « Les seules franchises pour lesquelles je joue le « day one » sont les franchises Diablo et surtout Assassin’s Creed. Pour les autres jeux, j’attends souvent des réductions ou leur sortie sur le PlayStation plus, car cela revient beaucoup moins cher ».

Louis, pour sa part, ménage le chèvre et le chou : Suivant les éditeurs et les plateformes, j’achète et lance certains jeux day one et n’achète d’autres que bien plus tard, après plusieurs mises à jour et la lecture de nombreux tests. Des studios et éditeurs comme Bethesda sont connus pour lancer des jeux « peu optimisés », quand d’autres comme Nintendo ne sortent que des produits finis et exempt de bugs. Cette seconde catégorie a ma pleine confiance quand la première ne m’arrache pas mes deniers si facilement. […] Mieux vaut patienter encore un peu que d’être déçu.

Laisser les autres essuyer les plâtres

Aurélien est lui aussi partisan de laisser passer les vagues avant de s’élancer. « Au bout de quelques mois le prix aura baissé et deviendra abordable. Il aura été patché (appliquer des correctifs logiciels sur un jeu, N.D.L.R.) et ne contiendra plus de bugs ou presque. Il y a aussi le backlog à prendre en compte, rien ne sert de se précipiter sur un jeu day one si on a déjà plusieurs jeux à terminer (ce qui est souvent le cas) ».

Peut-être Hugo fait partie de la même guilde qu’Aurélien, car ils partagent peu ou prou les mêmes opinions. « J’achète mes jeux des mois voir des années après leurs sorties. Raison principale : Aujourd’hui un jeu estampillé triple A (les jeux de premier plan, avec les plus gros budgets du secteur, comme GTA, N.D.L.R.) n’apporte aucune garantie de qualité. Les développeurs sont devenus des gros fainéants qui n’optimisent plus leur jeu. […] Autant attendre les correctifs, les patchs et les mod de la communauté pour jouer confortablement au jeu. Le tout, couplé à un prix souvent excessif ».

« Moi, je préfère jouer plus tard dans l’ensemble des cas, j’aime avoir le retour de la communauté vidéoludique et des fans qui sont la base même d’un jeu vidéo », nous explique Jonathan, qui préfère laisser les autres joueurs s’engouffrer dans la mêlée.

Vous l’aurez compris : les lecteurs de « 20 Minutes », désabusés par des soucis de bugs ou des prix excessifs, ont tendance à tourner le dos au « day one ». Mais il y a aussi un autre facteur à prendre en compte : le temps.

Adolescent, Samir était lui aussi partisan du « day one ». Depuis, trois autres événements day one sont passés par là. Maintenant, avec 3 enfants, Je joue en ce moment à des jeux sortis en 2013 ! Je suis en décalage total avec l’actualité par manque de temps et finalement je prends du plaisir à découvrir tous ces jeux d’il y a 10 ans pour pas cher ! Et mes filles partagent ces moments avec Moi. Un régal ! »

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