Selon une vidéo diffusée sur TikTok, les enseignants américains utiliseraient un langage codé pour évoquer les élèves auprès de leurs parents. Ils mettraient ainsi en avant leurs qualités et transformeraient leurs défauts en atouts ! Qu’en est-il en France ? Nous avons posé la question à la directrice d’une école primaire.
- Lorsque nous utilisons des phrases telles que" Votre enfant est très social ", cela signifie qu'il n'arrête pas de parler", dévoile-t-elle.
- Elle ajoute que le fait d'évoquer une "excitation contagieuse" signifie que l'enfant a des difficultés à se canaliser
- un enfant "leader né" est un élève très autoritaire !
Et en France, existe-t-il aussi des phrases à double sens dans les bulletins et les mots des profs ?
Si les enseignants ne le confirment pas, certains reconnaissent que la tendance à la bienveillance est particulièrement pregnante surtout dans le premier degré. "Il faut toujours présenter les choses dans une perspective positive. Exemple: "Léa est en difficultés en orthographe, mais nous lui faisons confiance pour progresser dans ce domaine" ou 'Nathan doit encore progresser dans l'apprentissage de la lecture. Il sait maintenant déchiffrer les syllabes simples et doit prendre confiance en lui pour continuer dans cette dynamique positive", explique cette directrice d'une école primaire de l'Est de la France, qui insiste ainsi sur le fait que les enseignants veillent à mettre en avant les qualités et les points forts de leurs élèves et à "s'attacher aux progrès plus qu'à l'écart de niveau".
"Nous adoptons la même démarche pour un élève qui a des difficultés de comportement. Nous allons ainsi écrire par exemple : "Martin est souvent très agité en classe, mais lorsqu'il parvient à être disponible pour les apprentissages, il montre de bonnes capacités", indique la directrice d'école.
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Au collège, le discours devient plus brut !
"Nous essayons de ne pas abîmer l'estime de soi de l'élève pour qu'il reste impliqué et motivé, et maintenir l'alliance éducative avec les parents" insiste-t-elle, avant de préciser que cette forme de communication positive semble être particulièrement mise en place dans le premier degré, mais moins au collège et au lycée. "Je reçois les bulletins de 6ᵉ de mes anciens élèves, et si cela commence à changer dans le second degré, pour les élèves en difficulté, les professeurs de collège se limitent souvent à "manque de travail personnel", ce qui n'est pas toujours vrai", insiste-t-elle.
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