États-Unis : elle porte plainte après avoir dû accoucher sans aide en prison

Une prisonnière a décidé de porter plainte, ce mercredi 4 septembre, contre la ville de Denver. N’ayant reçu aucune aide de la part du personnel carcéral, elle a été contrainte d’accoucher seule dans sa cellule.

Une expérience douloureuse à bien des égards. Le 31 juillet 2018, Diana Sanchez, détenue dans une prison du Colorado pour usurpation d’identité, accouche seule dans sa cellule.

Ce mercredi 4 septembre 2019, la jeune femme aujourd’hui âgée de 26 ans a décidé de déposer une plainte contre le comté et la ville de Denver, un centre de santé et six personnes. D’après sa plainte, relayée par la BBC, elle aurait passé près de 5h seule, sans assistance médicale, alors qu’elle avait prévenu le personnel de la prison.

La caméra de surveillance située dans sa cellule a filmé cette scène hallucinante. On y voit la jeune femme de 26 ans, le visage crispé par la douleur, donner naissance à son enfant.

Par 8 fois, elle demande de l’aide

D’après les éléments de sa plainte, il est 5h du matin quand Diana Sanchez prévient le personnel qu’elle ressent des contractions. Une infirmière l’examine après qu’elle ait perdu les eaux, mais ne lui donne que du papier absorbant, avant de la laisser seule. La prisonnière parle avec les employés de la prison et l’infirmière « au moins huit fois au cours de la matinée », répétant à chaque fois qu’elle a des contractions.

La douleur était indescriptible, mais ce qui m’a fait le plus de mal, c’est que personne ne s’en souciait.

« La douleur était indescriptible, mais ce qui m’a fait le plus de mal, c’est que personne ne s’en souciait », explique-t-elle au média américain KDVR« Ce qui aurait dû être l’un des jours les plus heureux de sa vie a été une journée de terreur, de douleur et d’humiliations inutiles qui continuent de lui causer un traumatisme émotionnel permanent », déclare sa plainte.

Quand je suis arrivée à l’hôpital, ils ont dit que j’aurais pu saigner à mort.

Elle reproche notamment aux autorités d’avoir mis sa santé et celle de son bébé en danger, en ne lui permettant pas d’accoucher « dans un environnement médicalisé sûr et hygiénique ». À KDVR, elle confie : « Ils ont mis la vie de mon fils en danger. Quand je suis arrivé à l’hôpital, ils ont dit que j’aurais pu saigner à mort. »

Aucune faute commise 

Entendue par la BBC, une porte-parole du bureau du shérif de Denver affirme que les autorités « avaient pris les mesures adéquates au vu des circonstances et avaient suivi les règlements et les procédures prévus ». Une enquête menée en interne a ainsi conclu qu’aucune faute n’avait été commise.

Leur conclusion est qu’il n’y a rien d’anormal

Pour l’avocate de la plaignante, cette affirmation est inadmissible : « Leur conclusion est qu’il n’y a rien d’anormal quand une femme n’est pas conduite une seule fois à l’hôpital et accouche dans une cellule de prison froide et sale. C’est totalement inimaginable.« 

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