- La série Tapie, diffusée sur Netflix à partir de ce jeudi 13 septembre, retrace en sept épisodes la vie de l’ancien homme d’affaires, devenu député et ministre sous François Mitterrand.
- Les chaînes de télé et les plateformes sont plutôt frileuses quand il s’agit de s’emparer des récits ou des personnalités de la politique française.
- Alors pour combler ce manque, le service politique de 20 Minutes a imaginé les histoires politiques qu’on aimerait voir adaptées.
C’est l’une des séries les plus attendues de la rentrée. Tapie, diffusée sur Netflix à partir de ce jeudi 13 septembre, retrace en sept épisodes la vie de l’ancien homme d’affaires, devenu député et ministre sous François Mitterrand dans les années 1990. Ce genre de « biopic fictionnel » s’intéressant à une figure publique est assez rare sur les chaînes de télé ou les plateformes, souvent frileuses quand il s’agit de raconter la vie politique française.
Alors, pour combler ce manque, le service politique de 20 Minutes a imaginé les récits politiques qu’on aimerait voir adaptés (bien entendu, toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé n’est pas nécessairement le fruit d’une pure coïncidence).
« Le banquier d’affaires à l’Elysée »
La plateforme : Netflix, pour le côté « feel good »
Le pitch : En dix épisodes, la série raconte une ascension politique inattendue. Celle de Manu, un banquier d’affaires qui décide de quitter le privé (et l’argent facile) pour devenir président de la République. Les premiers épisodes se concentrent sur la campagne quasi mystique du candidat, son désir ardent de moderniser la France et de faire voler en éclats l’alternance gauche/droite dans le pays. Le ton est plutôt léger et consensuel, à l’image de la série satyrique The Politician. Les amateurs de mélo ne seront pas en reste : quelques flash-back reviennent sur sa rencontre avec sa prof de 25 ans son aînée, qui deviendra sa femme et un soutien important. En prévision : une saison 2, bien plus sombre, qui dépeint un quinquennat jalonné de crises, et un président critiqué pour sa pratique de pouvoir verticale.
Le casting : Jonathan Groff (sosie officiel du personnage dont l’histoire s’inspire) si le budget le permet. Autre piste, l’acteur Ahmed Sylla pour ajouter des enjeux de diversité et de lutte contre les préjugés au show. Marie-Anne Chazel semble tenir la corde pour interpréter l’enseignante.
« Divisions à la tête de la droite nationale »
La plateforme : HBO, pour la dimension shakespearienne
Le pitch : A plus de 80 ans, le vieux patriarche est émoussé par des années de vie politique. Mais avant de partir en retraite dans son manoir, Jean-Marie souhaite confier les rênes du parti nationaliste qu’il a fondé à sa fille. Cette dernière, une fois élue présidente du mouvement, met un point d’honneur à s’éloigner de la ligne politique de son père. Un changement de stratégie vécu comme une trahison personnelle. C’est le début d’une guerre politique et d’une tragédie humaine, qui obligera amis et membres de la famille à choisir leur camp. La saison 2 voit l’entrée en scène de la nièce, en fracture avec la patronne du parti… Ces jeux de pouvoir familiaux ne sont pas sans rappeler les mémorables querelles de la famille Roy de l’inoubliable Succession.
Le casting : Niels Arestrup semble tout indiqué pour jouer le patriarche. Charlotte de Turckheim est très attendue dans son premier grand rôle tragique. Mélanie Laurent serait à contacter pour le rôle de la nièce en cas de succès, et donc de deuxième saison.
« Le tour de France du berger »
La plateforme : France 3, pour le côté terroir
Le pitch : Avec sa gouaille et son béret basque, Jean ne laisse pas indifférent dans la classe politique. L’ancien berger devenu député des Pyrénées-Atlantiques décide de quitter pendant plusieurs mois l’Assemblée nationale pour faire un « tour de France » à pied à la rencontre des citoyens. Les épisodes se concentrent sur ses rencontres avec les habitants, mettant en valeur le savoir-faire et la gastronomie des régions. La série est marquée par la gaillardise du personnage, qui n’hésite pas à donner de la voix après des déjeuners bien arrosés. En fin de saison, l’ancien agriculteur décide de se porter candidat à la présidentielle… Ambiance légère et bon enfant, dans l’esprit de l’inimitable Louis la brocante.
Le casting : Jean Reno a déjà montré son aisance pour se glisser dans la peau de personnages atypiques.
« Enquête sur un attentat d’Etat »
La plateforme : Disney+, pour son expérience en thrillers politiques français, comme Oussekine
Le pitch : 1981. Après un quart de siècle loin des affaires, la gauche accède enfin au pouvoir avec la promesse d’un renouvellement des pratiques politiques. Mais le président qui vient d’être élu, un habitué des arcanes des IVe et Ve République, va convertir son parti à la « real politik ». Face à des groupes d’activistes écologistes qui critiquent les essais nucléaires français dans le Pacifique, le gouvernement décide d’utiliser la manière forte et de couler le bateau d’une association… à l’étranger, en Nouvelle-Zélande. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, le scandale est national et mondial. L’occasion d’explorer la vie faite de zones d’ombre de ce nouveau président,
Le casting : Pourquoi pas Michel Blanc pour incarner ce vieux président ?
« Le Divorce de la gauche »
La plateforme : TF1, pour le côté saga familiale
Le pitch : Elle est ancienne ministre, vient d’être élue triomphalement présidente de région. Lui est le chef du principal parti d’opposition dans le pays. La « Madone » et « Monsieur petites blagues » forment un « power couple » politique inédit et paraissent en position de force à trois ans de la prochaine présidentielle. Elle candidate, lui au parti, rien ne peut leur arriver. Oui, mais les deux vont s’opposer dans une bataille politique et familiale épique, qui nous rappelle La vengeance aux yeux clairs ou encore Le château des oliviers. Trahison, complot, peaux de banane, sexisme… rien ne sera épargné à la première femme candidate au second tour d’une présidentielle.
Le casting : Elsa Zylberstein pour la candidate à la présidentielle, François-Xavier Demaison pour son ex-compagnon.
« Pluriel·les, la sitcom de l’union de la gauche »
La plateforme : France 2, c’est quand même là qu’on a découvert Friends
Le pitch : Dans cette comédie chorale à mi-chemin entre Friends et Salade grecque, les leaders de la gauche tentent de cohabiter dans leur nouvelle colocation. Mais la vie n’est pas facile tous les jours entre Marine l’écolo végé, Fabien le communiste pro viande, Olivier le socialiste et Jean-Luc l’insoumis (qui, dans une autre vie, avaient déjà habité la même vieille maison). Chacun voudrait vivre ailleurs mais qui en a vraiment les moyens ? En ce moment, Marine veut faire une « pause » dans la coloc pour voyager en Europe, mais l’insoumis Jean-Luc refuse qu’elle sous-loue la chambre pour être sûre de pouvoir revenir. « Pivote ! Pivote ta stratégie ! », demandent en chœur Olivier mais aussi François, un élu picard ambitieux qui se verrait bien remplacer l’insoumis sur le bail. Mais chacun se demande si Jean-Luc, qui occupe la moitié de la maison, n’a pas envie de virer tout le monde…
Le casting : François Morel, qui a déjà exploré le rôle, paraît favori pour le personnage principal de l’insoumis, secondé par Pierre Niney dans le rôle de Manuel, élu de Marseille. François Cluzet, lui, pourrait incarner François, l’homme de Picardie. Camille Rutherford pour l’écolo, aux prises avec une écoféministe jouée par Juliette Binoche. Gilles Lelouche est favori pour incarner le communiste, Jean-Hugues Anglade pour le socialiste.
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