VIDÉO – Karine Lacombe révèle avoir été victime d’agression sexuelle : “On ne le disait pas à l’époque”

Dans l’émission C à vous, diffusée sur France 5 ce mercredi 11 octobre, la chercheuse Karine Lacombe a évoqué le harcèlement moral et les agressions sexuelles qui ont lieu dans le milieu hospitalier et dont elle a été victime lorsqu’elle était plus jeune et commençait sa carrière.

Ce mercredi 11 octobre, Karine Lacombe a publié le livre Les Femmes sauveront l’hôpital – une vie de soignante, aux Éditions Stock. La chercheuse et infectiologue que l’on a beaucoup entendue dans les médias lors de la crise sanitaire liée au Covid-19 était, pour l’occasion, sur le plateau de C à vous. Elle a notamment évoqué son parcours semé d’embûches, car il y a peu de femmes dans son milieu professionnel, et révélé avoir fait face à beaucoup de sexisme, mais aussi à des comportements très déplacés.

Souhaitant briser un tabou dans son ouvrage, Karine Lacombe explique avoir subi, notamment durant ses années d’études, du harcèlement moral et bien au-delà. « Ce qui était très difficile, c’est qu’à cette époque-là, on n’avait pas les mots qu’on a maintenant. On n’utilisait pas le terme d’agression sexuelle », a-t-elle notamment déclaré, en assurant avoir « grandi dans une ambiance d’humiliation, mais surtout d’autodépréciation en [s]e disant : ‘Mais peut-être que c’est de ma faute.' » En toute franchise, la chercheuse de 53 ans a reconnu que les libertés prises par certains hommes qu’elle a rencontrés, au fil de sa vie d’étudiante et professionnelle, « inspirent de la honte ». « On ne le disait pas à l’époque », rappelle-t-elle pour expliquer son silence, notamment vis-à-vis de cette « main qui traîne de façon appuyée sur le genou et qui caresse l’intérieur de la cuisse », comme elle l’écrit dans son livre.

Des « humiliations au quotidien » qui ne sont plus acceptées

Avec enthousiasme, Karine Lacombe a toutefois souligné qu’il y a « maintenant une libération de la parole de la femme » sur les agressions sexuelles et autres cas de harcèlement subis, ajoutant que cela « va de la jeune étudiante au PUPH [Professeur des universités – praticien hospitalier, NDLR] ». L’infectiologue a indiqué qu’au-delà de « vouloir libérer la parole », le fameux mouvement MeToo a permis de délier les langues sur les viols, mais pas seulement, puisque, comme elle l’a affirmé, cela a aussi mis la lumière sur « les humiliations au quotidien [qu’elle et ses consœurs] ont pu vivre » dans l’exercice de leurs fonctions. « Mais oui, on est beaucoup à être passées par ça », a-t-elle pointé dans l’émission diffusée sur France 5, néanmoins ravie de voir que « les choses bougent » dans le secteur médical, entre autres.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture écran France 5

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