L’interprète de “Vous étiez belle, Madame” finit ses jours tristement dans une maison de retraite de la banlieue parisienne…
Elle a enchanté les Français durant de nombreuses années avec sa voix puissante et ses chansons réalistes, devenant bien malgré elle la rivale de Mireille Mathieu ! Mais à 80 printemps, que Georgette Lemaire a célébrés le 15 février dernier, l’interprète de Vous étiez belle, Madame n’est plus désormais qu’une femme abandonnée qui finit ses jours tristement après avoir subi d’épouvantables épreuves !
Loi des séries
Une succession de mauvais coups du sort commencée il y a bien longtemps, mais qui s’est accélérée il y a dix ans, alors qu’elle demeurait encore dans son petit appartement de Créteil, dans le Val-de-Marne, et qu’elle subissait une énième menace d’expulsion. Nous l’avions rencontrée en avril 2014, juste après la fin de la trêve hivernale, elle redoutait alors de ne plus avoir de toit : « Comment voulez-vous que je paie un loyer de 500 euros avec une retraite de 800 ?, nous avait-elle confié. Venant d’un milieu très modeste, je sais ce que c’est d’en baver, croyez-moi ! Mais là, c’est de l’acharnement !« Cette artiste au charme certain et à l’inimitable gouaille qui, un jour béni de 1965, avait conquis le public dans Le Jeu de la chance présenté par Roger Lanzac, avait donc troqué les lumières de la gloire pour sombrer dans une indicible misère ?
Elle espérait beaucoup de notre article dans lequel nous vous annoncions la sortie de son nouvel album, Paris Jazz, imaginé avec son troisième fils Antoine, qui était également son producteur. Hélas, les ennuis n’étaient pas terminés… Tandis qu’elle priait pour qu’on lui laisse le temps de « se retourner », afin qu’elle ne finisse pas dans la rue telle une SDF, elle avait pu être accueillie dans La Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne, non loin de son ancien domicile.
Trouble mental
Ce lieu d’exception niché au cœur d’un parc immense, Ehpad unique en son genre qui, comme son nom l’indique, n’accueille que des artistes devenus dépendants – et, par chance pour Georgette, sans critères de revenus – a pu, quelque temps, alléger ses peines et lui accorder un répit ! Mais en octobre 2022, l’auteure d’À m’en déchirer le cœur (éd. du Toucan), a vécu une nouvelle épreuve, le pire qui puisse arriver à une mère, la perte de son fils aîné Yvan ! Un enfant dont elle avait confié en 2009 dans le magazine Platine : « Yvan n’a eu que des drames dans sa vie, un peu comme moi ! » Une tragédie que cette grand-mère de quatre petits-enfants aurait dû surmonter seule, elle qui se plaignait souvent de ne pas avoir eu la possibilité de les côtoyer plus souvent.
La Parisienne née à Belleville ne semble pas près de voir s’adoucir cette existence pavée d’écueils tranchants. Selon nos informations exclusives, la malheureuse octogénaire, toujours pensionnaire à La Maison Nationale des artistes, souffrirait de syllogomanie, un trouble mental qui l’empêche de jeter ou de se séparer de ses biens, laissant les objets s’accumuler et encombrer l’espace autour d’elle. Cette affection et le poids de l’âge qui avance aggraveraient fortement son état psychologique… Une triste nouvelle pour tous ceux qui l’ont aimée, qui l’aiment encore et ne l’ont pas oubliée…
Une célèbre voisine centenaire !
Dans cet établissement luxueux, pourtant entièrement financé par des aides publiques, où des artistes à la retraite peuvent éventuellement poursuivre leurs activités, réside une autre célèbre grande dame qui a illuminé le cinéma français, Micheline Presle ! La comédienne qui a fêté ses 101 ans le 22 août dernier se porte d’ailleurs comme un charme, si l’on en croit les photos publiées sur les réseaux sociaux par l’agent et producteur Dominique Besnehard, qui lui a rendu visite il y a quelques jours… On peut y voir la maman de Tonie Marshall, décédée en 2020, alitée mais souriante et toute pomponnée !
Clara MARGAUX
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