Alors que le chanteur a annoncé aller mieux, il revient sans filtre sur "ce dernier protocole qui l’a défoncé".
Il a gagné son combat mais, même s’il relève la tête, Florent est encore profondément marqué psychologiquement par l’épreuve vécue et par les montagnes russes par lesquelles il est passé durant deux ans. Une nouvelle fois, après avoir dit qu’il pouvait désormais passer à autre chose et qu’il entrait dans la phase où il serait simplement soumis à des contrôles, il a ressenti le besoin de revenir sur la maladie. Cette fois, comme pour se libérer des traumatismes, il s’est livré en détail, dans Paris Match, sur ce qu’il avait subi, et il a fait cette révélation : malgré les apparences, le troisième traitement a été un calvaire…
« Je me suis fait défoncer par le dernier protocole. Très bizarrement, cette chimio m’a laissé les cheveux et la barbe mais, en revanche, elle a détruit mes cellules. » Le chanteur a aussi évoqué les moments les plus difficiles. Il raconte comment, pendant les thérapies, il a senti son corps le lâcher : « Je n’avais plus de globules blancs, plus de globules rouges, plus de plaquettes. Le seuil dit : “Là, il va falloir vous perfuser et vous transfuser.” Je sentais que je perdais mes forces. » À un moment, alors qu’il était allé se reposer dans sa maison au Portugal, il a senti qu’il « était en train de glisser« . Que se passait-il ? Le cancer reprenait-il le dessus ? Son état semblait tant s’aggraver que Florent est rentré précipitamment à Paris.
Quand il a voulu poser les pieds sur le tarmac, ses forces l’ont abandonné : « J’ai fait trois pas mais je ne pouvais plus marcher. J’ai demandé une chaise roulante. La nuit a été encore pire. » À nouveau hospitalisé, les médecins l’ont rassuré : « Ce n’était qu’une réaction au produit qui était vraiment costaud. » Il minimise pourtant la gravité de son cancer, le décrivant comme « un truc assez modéré » : « Je n’ai pas eu de métastases partout, le plus bas pour ces dernières est de 20 000. J’étais tombé à 12 000. Donc les médecins m’ont ça n’a toujours été qu’une tumeur ou un ganglion isolé, […] le truc est apparu et, à trois reprises, il a disparu. » Et il précise qu’à aucun moment il n’a pensé qu’il pouvait mourir. C’est peut-être aussi cela qui l’a sauvé, cette force intérieure.
Lui qui présentait souvent ses protégés de The Voice comme des « guerriers » ou des « guerrières » en a été un parmi les plus déterminés. Cette volonté a été un plus face à la maladie, l’amour des siens aussi. Azucena et les enfants, Ael et Inca, l’ont entouré de mille attentions. Enfin, Florent a expliqué qu’il avait été porté par l’amour du public et de ses amis artistes : « Je suis convaincu que les succès du livre et du disque de duos m’ont aidé à passer cette épreuve. Le public sait que j’ai vécu un truc dur. Il a répondu présent en m’envoyant de bonnes vibrations. » S’il semble désormais sorti d’affaire, il reste prudent : « Je sais que je peux encore le vivre, […] mais je me dis que les protocoles de soin évoluent : il y en a de plus en plus et ils sont de mieux en mieux. »
Comme beaucoup de personnes ayant contracté un cancer, il sait qu’il y a toujours une épée de Damoclès au-dessus de lui : « Quand tu te l’es pris trois fois, tu te dis que tu gagnes des batailles, mais pour savoir si tu gagnes la guerre, ça prend du temps. » Aussi a-t-il décidé d’en prendre pour lui et les siens. Après avoir largement commenté son combat, le chanteur souhaite s’écarter pour un temps de la vie médiatique. « Je reviendrai en 2026 pour la tournée de mes 65 ans. Là, je vais me retirer médiatiquement, on en a bien mangé du Pagny en 2023, entre activités et maladie, donc je vais essayer de repartir dans la création. » Sans douleur, il n’est pas de grande œuvre d’art, aussi attend-on avec impatience le prochain album de Pagny qui devrait être un magnifique hommage à la vie…
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Ce secret qui le lie à Michel Drucker
©Guillaume Gaffiot/Bestimage
Florent Pagny et Michel Drucker dans la même chambre d’hôpital ? Cela pourrait être un gag, mais c’est bien ce qu’il s’est passé. Les deux hommes, qui ont chacun affronté de graves problèmes de santé, ont raconté, le 26 novembre dans Vivement dimanche, comment ils avaient un destin lié jusque dans leur hospitalisation ! Florent et Michel se connaissent depuis trente-cinq ans, et le chanteur sait, comme tout le monde, combien l’animateur est toujours très attentif, pour ne pas dire totalement obsédé, par sa santé. Or, quand Florent a été hospitalisé, il s’est produit un incident que Michel a ainsi raconté : « Là où il devait être, c’était fermé, donc, ils lui ont dit : “Il y a une chambre libre, c’est celle de Drucker !” Rassuré par cette grande référence médicale, Florent a immédiatement répondu : « C’est celle-là que je veux ! » L’anecdote est amusante et instructive, puisqu’elle nous a permis d’apprendre que Michel Drucker avait carrément sa chambre réservée ! À se demander si ce grand hypocondriaque ne la préfère pas à une suite d’hôtel…
JEAN MARC
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